
Le LACET est en deuil. Notre collègue et amie Pascaline KABORE, née OUÉDRAOGO est décédée suite à la maladie à Rome le 5 mai 2025. Au nom de nous tous, le professeur Ludovic KIBORA rend hommage à Pascaline.
Hommage à Pascaline KABORE/ née OUEDRAOGO
29/03/1963 – 05/05 2025
En aout 2018, conformément à une stratégie adoptée pour la production de nos résultats de recherche, nous étions une fois de plus réunis dans la sympathique ville de Léo, province de la Sissili au Burkina Faso, plus précisément à l’hôtel SISSILIS. C’est cet hôtel que l’équipe de recherche sur le Burkina Faso vu par le bas avait choisi pour la finalisation d’une série d’études financées par la coopération suédoise et qui impliquait des chercheurs de l’Institut des Sciences des Sociétés, INSS-CNRST (Burkina Faso) et du Forum for Africa Studies de l’Université d’Uppsala (Suède).
La thématique cette fois-ci portait sur le leadership féminin au Burkina Faso. C’est ainsi que nous avons décidé de remanier notre équipe initiale afin d’intégrer Pascaline KABORÉ alors ingénieure de recherche à l’INSS. Son CV donnait la preuve quelle avait une grande maîtrise des questions du genre au Burkina Faso. Elle fut vite intégrée dans l’équipe et chargée de s’occuper des textes et de l évolution institutionnelle de la problématique du genre au Burkina Faso. Nonobstant cela elle a fait comme tous les autres membres de l’équipe des recherches socio-anthropologiques de terrain.
C’est lors de la finalisation des résultats de cette recherche que nous avions décidé tous ensemble, autour d’un repas du soir dans un maquis populaire de Léo, de la création du Laboratoire d’Anthropologie Comparative Engagée et Transnationale (LACET). Pascaline qui passait facilement du sourire au rire aux éclats, était là… Elle fait donc partie des membres fondateurs de ce Laboratoire. Avant que ne s’en suive la formalisation par des textes. Le souhait de la Coordination du LACET était de voir Pascaline entreprendre des études doctorales. Elle nous a surpris par son départ à la retraite en tant qu’ingénieur de recherche. Mais nous n’avions pas abandonné l’idée de la voir faire ce doctorat en sociologie. Femme battante Pascaline a d’abord été infirmière puis chargée de communication dans certaines structures nationales, avant d’exprimer son envie de faire de la recherche après l’obtention d’un master en sociologie. Donc elle pouvait relever des défis académiques. Mais, elle répondait toujours par le sourire, lorsque nous insistions pour qu’elles poursuivent son parcours scientifique. Pascaline a participé à toutes les étapes de la recherche sur le leadership féminin au Burkina Faso jusqu’à la publication des résultats en 2021 sous forme d’ouvrage collectif. Elle s’est faite remarquée par son dynamisme, ses anecdotes sur le genre, ses sourires permanents. Sa grande maitrise des questions du genre au Burkina Faso nous a permis de sortir un ouvrage d’une qualité remarquable. Ces dernières années, lorsque nous nous inquiétions de ses absences régulières aux séminaires virtuels que le LACET a su instaurer, elle a fini par nous avouer son mal. Cette maladie pernicieuse qui entre deux chimiothérapies abandonnait son corps pour revenir malgré les soins de qualité dont elle a bénéficié en Afrique et en Europe. Hélas c’est finalement à Rome que cette catholique nous a quitté deux jours avant élection du nouveau pape de l’Église Famille de Dieu.
Pascaline repose en paix !
Le LACET présente ses sincères condoléances à sa famille et à tous ses collègues et collaborateurs de l’INSS et du CNRST.